Protagoniste essentiel de cette construction musicale et dramatique implacable, l’Orchestre de l’Opéra est porté à l’incandescence par Susanna Mälkki, qui se défait de l’objectivité analytique derrière laquelle elle se réfugie souvent dans la musique du XXe siècle, pour rechercher une expressivité décomplexée. Ce qui passe par moins de perfectionnisme e plus d’intensité, jusqu’à un interlude en ré mineur poignant à souhait. Sa baguette a tout à y gagner, et le public de moins de 28 ans venu en nombre à l’avant-première tenues ne s’y est pas trompé, qui a fait un triomphe, qui a fait un triomphe à un spectacle écouté dans un silence religieux.

Le Figaro

“Susanna Mälkki confirme sa maîtrise et connaissance complètes de la partition, conduisant chaque épisode et chaque pupitre avec les indications de nuances, de couleurs et de caractères composant cette oeuvre.”

Ôlyrix

“Pour son premier Wozzeck , Susanna Mälkki est dans la fosse de Bastille comme dans un jardin instrumental dont elle connaît toutes les essences et les combinaisons. Attentive à faire entendre un discours musical à la hauteur de l’intense complexité de la partition, elle aborde l’oeuvre en privilégiant la transparence des plans et des lignes pour saisir au passage des éléments jamais entendus auparavant. L’effet est d’autant plus vif qu’il rend sensible la confrontation entre une matière atonale et une succession de formes musicales strictes, anciennes comme la passacaille, le rondo, la rhapsodie ou bien totalement nouvelles comme à l’acte III avec la série des inventions (sur un thème, sur la note si, sur un rythme, sur un accord de six tons, sur une tonalité, sur un mouvement de croches). La direction prélève avec brio une palette de leitmotives en les insérant dans un écrin mobile et coloré, caractéristiques d’une attention au lyrisme naturel et à l’évolution du drame. Les interludes sont l’occasion d’un déploiement des thèmes, à la fois annonciateur et rétrospectif, construit ici comme des scènes muettes ou des pantomimes. L’Orchestre de l’Opéra de Paris répond avec engagement, puissance et précision à cette lecture exigeante et sereine qui rappelle combien Berg se souvient de l’héritage wagnérien et postromantique, en restant un contemporain direct de Debussy.”

Wanderer

“Avec Susanna Mälkki à la baguette, l’oeuvre révèle encore des secrets, un siècle après sa composition. Dès les premières mesures, la cheffe finlandaise fait sentir cette peinture du monde qu’est Wozzeck . Elle donne tout son relief à la partition, les vents en particulier sonnent avec une extraordinaire acuité.”

La Terrasse

“Mention très spéciale pour Susanna Mälkki, qui montre – en notre époque où « chef » s’accorde enfin au féminin – son talent à marier – à la tête d’un orchestre en grande forme – le lyrisme et la cérébralité qui font le génie de Berg.”

Musikzen

“Susanna Mälkki choisit la même gradation. Le premier acte parait presque doux, bercé dans une mise en place remarquable et une précision rythmique à faire pâlir les métronomes. La dynamique est la bonne, l’attention au plateau – et aux choeurs très en forme – sans faille.”

Forum Opéra

“Car les accents tragiques passent également par les timbres instrumentaux dans une partition aussi effusive que contrôlée dont Susanna Mälkki donne une lecture magistrale. Les couleurs de l’Orchestre de l’Opéra celles des cuivres graves notamment sont somptueuses, la cheffe maintenant un bon équilibre entre la fosse et le plateau, avec des déferlements d’une musique qui parfois submerge ce dernier par excès d’expressivité. On est à l’écoute de cette écriture flamboyante dans les superbes interludes, réminiscences ou anticipations du mouvement dramaturgique, où Berg laisse plus librement encore s’épanouir un lyrisme éperdu.”

ResMusica

“Enfin la cheffe finlandaise Susanna Mälkki trouve une belle expressivité dramatique, adéquate tant à l’oeuvre qu’à la mise en scène, avec une palette de nuances et un feu qui va crescendo tout au long de ce Wozzeck , montrant bien à travers cette représentation à quel point il est un classique universel qui, comme tous les classiques, ouvre des perspectives qui se réactivent sans cesse.”

Opera Online

“Susanna Mälkki fait sonner son orchestre avec éclat mais sans le faire déferler au risque d’étouffer les voix. Elle ménage les perspectives, met en valeur ici un cor anglais sentimental, là des contrebasses rugueuses, fond sans les confondre les trompettes et le tuba, joue la carte de la souplesse et non pas du combat avec la scène. C’est elle qui apporte ce surcroît de lyrisme dont nous avons besoin.”

WebThéâtre

“Susanna Mälkki , à la tête de l’Orchestre et des Choeurs de l’Opéra de Paris, délivre une lecture rare de la partition de Berg, savant mélange de poésie musicale et d’attention fine aux détails, en symbiose constante avec les effets de la mise en scène. La cheffe d’orchestre sait également insuffler un sentiment d’intimité bienvenu face à l’ampleur des drames qui se jouent sur scène. Dans ce pays des larmes, c’est de la seule fosse d’orchestre que naîtra une lumineuse beauté éclairant ses mystères.”

Première Loge

“C’est la cheffe Susanna Mälkki qui dirige l’Orchestre de l’Opéra de Paris avec un doigté, une finesse et une précision remarquable. Elle respecte à la lettre la partition sans en faire trop, comme le font les musiciens, et c’est tout à son honneur, pour notre plus grand plaisir.”

ArtistikRezo