Quant à la direction de Susanna Mälkki, dirigeant un Orchestre National de France très performant, elle souligne avec beaucoup de force et d’intuition une trame orchestrale complexe, sans chercher à effacer une influence wagnérienne qui parfois fait surface tout au long de ces cinq actes.
“Quant à la direction de Susanna Mälkki, dirigeant un Orchestre National de France très performant, elle souligne avec beaucoup de force et d’intuition une trame orchestrale complexe, sans chercher à effacer une influence wagnérienne qui parfois fait surface tout au long de ces cinq actes.”
“Par la maîtrise absolue de sa gestique, Susanna Mälkki fait parler son métier sans autoritarisme et donne une lecture analytique – on n’en attendait pas moins de la part de celle qui s’est fait une spécialité des musiques modernes et contemporaines – sans pour autant se livrer au pointillisme académique : la cheffe se montre capable de s’abandonner aux grandes effusions de l’ouvrage, notamment à la fin du quatrième acte. Devant la partition, l’humilité de la direction semble partagée par le National qui, soucieux de maintenir l’équilibre entre ses pupitres, ne fait pas étalage de sa virtuosité – on la sait remarquable s’agissant de sa petite harmonie – mais laisse au contraire se déployer la profondeur de ses cordes autant que l’éclat de ses cuivres. Et si c’est peut-être au détriment d’une sonorité à la française, la musique y gagne assurément en volupté.”